Epave du Lequin à Porquerolles

Unique en Méditerranée, ce navire transportait des vases grecs destinés à l'Extrême-Orient via Marseille.

Photo : Cols et culs d'amphores massaliètes © P. Foliot - C.N.R.S/C.C.J.

Epaves de la Palud à Port-Cros

Deux navires antiques échoués sur les rochers de la baie de la Palud, transportaient respectivement du vin gaulois et des amphores d'Afrique du Nord et de Méditerranée orientale.

Photo : Fouilles de l'épave Palu en 1994 © D.R.A.S.S.M.

La flûte « La Baleine » à Port-Cros. A la fin de 1979, une épave inconnue fut découverte dans l’anse de Port-Cros.

En 1979, une épave a été découverte dans l’anse de Port-Cros. Les recherches ont révélé qu'il s'agissait du navire "La Baleine", incendié après un combat contre une flotte anglo-hollandaise en 1710.

Les épaves modernes - La rade d'Hyères et ses passes fut le cimetière de nombreux bateaux de commerce.

Quelques exemples :

• Ville de Grasse (1851) : Une des plus anciennes épaves de la Méditerranée, célèbre pour ses roues à aube.
• Michel C (1900) : Coulé dans la petite passe de Porquerolles après une collision par temps de brouillard.
• Donator (1945) : Un cargo transportant du vin d’Algérie, coulé après avoir heurté une mine.
• Le Grec (1945) : Un pinardier ayant sauté sur une mine, peu après le Donator.

Photo : Barre à roue du Donator. Copyright : Dominique Colletti

La carte interactive ci-dessous permet de découvrir tout le patrimoine immergé du parc national de Port-Cros.

Batteries des Mèdes, Un réseau de fortifications

À l'extrémité de l'île de Porquerolles, sur le cap rocheux portant le même nom, se trouve la batterie basse des Mèdes, érigée en 1811. Cette structure comprend un long épaulement se terminant par une plate-forme convexe surplombant la mer, avec une caserne nichée dans un escarpement rocheux élevé.

Entre 1930 et 1932, la Marine a construit la batterie haute des Mèdes sur l'arête supérieure. Cette nouvelle installation est remarquable pour son poste directeur de tir, camouflé de manière innovante pour ressembler à un champignon. Conçu par Pierre Gatier, un peintre de la marine, ce camouflage révolutionnaire utilise du treillage céramique composé de fils de fer enrobés dans de l'argile cuite, puis recouverts de béton coloré.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, ces installations ont été utilisées par l'armée allemande pour contrôler la rade. Elles ont subi de lourds bombardements lors du débarquement en Provence. Actuellement, une procédure d'affectation de ces sites au Conservatoire du Littoral est en cours. L'accès aux deux ouvrages, situés sur des terrains appartenant à la Défense Nationale, est strictement interdit.

Crédit photo : Ch. Gérardin

Fort Sainte Agathe, Le Château de Porquerolles

À l'arrivée au port de Porquerolles, le regard est immédiatement capté par le fort Sainte-Agathe, qui domine le village du haut de sa position stratégique. Cette fortification, dont les origines remontent à l'époque romaine, a été conçue pour surveiller la rade d’Hyères et protéger le village contre les incursions sarrasines et autres menaces.

En 1531, lors de son passage en Provence, le roi François Ier décide de renforcer la structure initiale et d'installer une garnison sur l'île de Porquerolles pour protéger les habitants et le littoral provençal. Le fort, avec ses murs de 4 mètres d'épaisseur, abrite une grande salle voûtée de 6 mètres de hauteur, éclairée par un oculus. La terrasse du fort offre une vue panoramique exceptionnelle sur l'île et la rade d'Hyères.

Aujourd'hui, le fort Sainte-Agathe est géré par le Parc national de Port-Cros, qui veille à sa restauration et son entretien. Le site est utilisé comme lieu d’accueil et d’exposition, permettant aux visiteurs de découvrir son histoire riche. La visite est payante, et le fort appartient au Parc national de Port-Cros.

Le Fort de la Repentance : Une Fortification Historique Renaissant en Monastère

Le fort de la Repentance, situé sur l'île de Porquerolles, est une imposante structure défensive souterraine. Achevé en 1893, ce complexe militaire, composé de deux ouvrages distincts, était stratégiquement conçu pour contrôler la passe et protéger l'île. Grâce à sa position, il offre une vue imprenable sur la baie de Notre-Dame et l'ensemble de la rade, jouant ainsi un rôle crucial dans la défense de Porquerolles.

Depuis 1995, le fort a entamé une nouvelle vie grâce à une communauté monastique orthodoxe, établie par le Parc national de Port-Cros, qui a entrepris des travaux de restauration. Rebaptisé "Monastère Sainte-Marie du Désert", ce site bénéficie désormais d'une vocation spirituelle en plus de son héritage historique.

Propriété du Parc national de Port-Cros, le fort ouvre ses portes aux visiteurs lors des Journées du Patrimoine, offrant une rare occasion de découvrir son intérieur et d'apprécier l'ampleur des travaux de restauration réalisés par la communauté monastique.

Le Fort de l'Alycastre : Un Fort Légendaire de Porquerolles

Sur l'île de Porquerolles, le fort de l'Alycastre tire son nom d'une déformation du terme "Lycastre". Selon une légende ancienne, cet endroit aurait été le théâtre d'une bataille épique où un chevalier naufragé sauva les habitants d'une créature monstrueuse, mi-poisson mi-dragon, dotée de griffes de tigre et de dents de crocodile. Après avoir été mortellement blessé, le monstre disparut dans les profondeurs de la mer.

Construit entre 1633 et 1637 sous l'autorité de Richelieu, le fort de l'Alycastre, avec sa tour carrée entourée d'une enceinte en étoile, a été édifié pour contrer d'éventuels débarquements ennemis sur les plages voisines. Après plusieurs modifications, le fort a été déclassé en 1841 et transformé en prison d'État à partir de 1848.

Aujourd'hui, le fort appartient à la Marine Nationale. Il est ouvert au public uniquement lors des Journées du Patrimoine, offrant une rare opportunité de découvrir son intérieur et son histoire fascinante.

Le Fort du Langoustier : Un Monument Historique sur l'Île de Porquerolles

Émergeant au-dessus de la végétation de l'île de Porquerolles avec sa silhouette pyramidale évoquant un monument inca, le fort du Langoustier est entouré d’une enceinte fortifiée et d’un profond fossé.

Ce fort a été entièrement restauré par le docteur Paul Vuillard, un passionné d'histoire, en collaboration avec l’architecte des Bâtiments de France et la Marine Nationale, propriétaire du site. La position stratégique du fort explique pourquoi Richelieu a ordonné la construction d'un complexe défensif sophistiqué, dont seul le fort du Grand Langoustier subsiste aujourd'hui. Le fort de l’Étoile et un retranchement connu sous le nom de « Port Fer » ont disparu avec le temps.

Aujourd'hui, le fort du Langoustier appartient à la Marine Nationale. Il est accessible au public lors des Journées du Patrimoine, offrant une occasion unique de visiter son intérieur et de découvrir son histoire riche et fascinante.

Crédit Photo : Ch. Gérardin

Le Fort du Petit-Langoustier : Gardien de la Pointe Sainte Anne

À l'extrémité de l'île de Porquerolles, perché sur le rocher de la pointe Sainte Anne et défiant les tempêtes, se dresse le fort du Petit-Langoustier avec sa tour à canons. Ce fort veille sur la passe, en coordination avec les fortifications de l'îlot du Grand Ribaud et la batterie de la Tour Fondue, permettant de contrôler la petite passe grâce à des tirs croisés.

Le Parc national de Port-Cros, actuel gestionnaire du fort, l'a concédé pour une durée de 40 ans à un particulier résidant sur l'île de Porquerolles. Actuellement, le fort est en cours de restauration, visant à préserver son histoire et son architecture unique.

Le Fort de Port-Man : Sentinelle de l'Extrême Est

Perché à l'extrémité est de l'île de Port-Cros, le fort de Port-Man domine la baie éponyme, un mouillage abrité du mistral mais reconnu pour ses dangers potentiels pour la sécurité de l'île. Il surveille également la passe des Grottes, un passage secondaire entre Port-Cros et l'île du Levant qui donne accès à la rade d’Hyères. Construit sous Richelieu, le fort épouse parfaitement la forme du promontoire rocheux étroit et allongé.

Au fil des années, le fort a subi plusieurs restaurations et modifications jusqu'à ce qu'il soit désarmé en 1881. L'action corrosive de l'air marin a causé de sérieux dommages à la tour et aux remparts. Reconnaissant l'urgence et l'ampleur des travaux nécessaires, le Parc national de Port-Cros, responsable du site, a concédé le fort par bail emphytéotique de 40 ans au célèbre photographe Yann Arthus-Bertrand, qui a entrepris sa restauration méticuleuse.

Le fort est fermé au public, mais il est accessible lors des Journées du Patrimoine, offrant une rare opportunité de découvrir son intérieur restauré. Le site est atteignable après une marche de 1h30 par l'intérieur ou de 2h30 en longeant la côte.

Crédit photo : H. Bergère

Le Fort de l'Estissac : Gardien de l'Île de Port-Cros

Érigé en 1635 sur l'île de Port-Cros sous l'ordre de Richelieu, le fort de l'Estissac fut construit pour contrer la menace espagnole qui pesait alors sur les côtes provençales. Durant la Révolution française, les Anglais occupèrent le fort et, en 1793, détruisirent la moitié de la tour avant de se retirer. Sous l'Empire, la tour fut reconstruite et agrandie, avec l'ajout d'un corps d'habitation rectangulaire.

Situé sur la crête principale qui surplombe tout le nord de l’île, ce fort offre un panorama exceptionnel sur la rade d’Hyères. Restauré au 20ème siècle, il est aujourd'hui géré par le Parc national de Port-Cros, qui l'a transformé en lieu d’exposition.

Accessible via la route des Forts en 15 minutes de marche depuis le village, l'accès est plus ardu par le sentier des plantes. Le fort est fermé au public en dehors de la saison estivale, mais il ouvre ses portes du 1er juin au 30 septembre, permettant aux visiteurs de découvrir son histoire et ses vues imprenables.

Crédit photo : H. Bergère

Le Fort de l'Éminence : Sentinelle Enfouie de Port-Cros

Perché à 140 mètres d'altitude, le fort de l'Éminence joua un rôle crucial dans la défense de l'île de Port-Cros à la fin du 19ème siècle. Ce fort se distingue des autres fortifications de l'île par son architecture souterraine, une conception rendue nécessaire par l'évolution des canons d'artillerie de marine, devenus de plus en plus puissants. Sa construction, étalée de 1814 à 1876, reflète cette exigence stratégique.

Lors du débarquement en Provence en août 1944, le fort subit des bombardements alliés, dont les impacts sont encore visibles sur le rempart ouest. Aujourd'hui, le fort est géré par la Ligue de l'Enseignement-FOL du Var, qui y organise des séjours scolaires éducatifs, des centres de loisirs et des activités pour diverses associations.

Accessible par la route des Forts en 20 à 30 minutes de marche depuis le village, le fort de l'Éminence est fermé au public en dehors de ces activités éducatives.

Crédit photo : H. Bergère

Le Fort du Moulin : Gardien de Port-Cros

Dominant le village de Port-Cros, le Fort du Moulin tire son nom d'un ancien moulin à vent qui se trouvait autrefois en contrebas. Érigé sur des bases de fortifications romaines, les premières tours furent construites sous le règne de François Ier en 1531 pour protéger l'île des incursions sarrasines.

Sous Louis XIII, Philippe de Gondis, marquis des Îles d'Or, rebâtit le fort. Pendant l'hiver de 1634-1635, des améliorations furent apportées pour renforcer la défense contre les Espagnols. Cependant, en 1793, les Anglais détruisirent le bâtiment principal et le front nord-ouest de l'enceinte. La partie est du fort fut ajoutée en 1863, prolongeant les anciens remparts ouest et nord, ainsi que la tour qui ont été préservés.

Classé monument historique, le Fort du Moulin est le seul de l'île à bénéficier de ce statut. Situé à seulement 5 minutes du village, il est partiellement concédé à un particulier et reste fermé au public.

Crédit photo : Ch. Gérardin